Les espaces entoilés sont infinis, mais apparemment pas tant que ça. You Tube décide de faire le ménage chez les petites araignées, a moins qu’elles ne se bougent, avant de lancer You Tube Music, qui compensera normalement l’abyssal déclin de Google Music, encore en chute libre aujourd’hui. La stratégie du renoncement ? Parce qu’il vaut mieux renoncer que tenter d’exister même un petit peu? « toujours plus pour ne pas exister toujours moins ! » c’est une devise… mais pas forcément.

Revenons à nos moutons puisque nous en sommes, revenons à nous. Je gère bien sûr la chaîne YT de mon groupe rock Café Bertrand, parfait pour en faire un exemple dans ce billet, et c’est donc à moi que l’on envoie un mail notifiant que « bravo, vous avez 3838 heures de visionnage en moyenne par mois ces 12 derniers mois », mais « pas de bol Dugenou, t’as pas assez d’abonnés, 320 et des brouettes, et tant que t’en auras pas 1000, tu pourras plus monétiser tes vidéos ». Ou à peu près ça. C’est sym-pa ! Plus une thune désormais pour tes vidéos, t’as bien compris petit musicien ?

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Tu sais, celles qui représentent des bouts de vie de ton groupe, de ta vie, et ben tout ça ne vaut rien si t’es pas assez suivi ! De la merde ! C’est pas que You Tube te reverse beaucoup,  à toi le petit  indé qui en chie déjà pour tourner des clips qui sont diffusés qu’ici en plus.., mais non ils n’ont pas le monopole ! pardon c’est nerveux. C’est ridicule en revenus, soyons clairs, 150 boules par an, les bonnes années, donc sur le fond, on s’en care l’oignon. C’est en deuxième position après les plateformes assassines du web, qui ont ruiné les ventes d’albums physiques et donc les artistes, les petits labels qui les défendaient, l’oxygène s’est appauvri., et juste avant qu’on meure, je suis venu vous dire…

Alors c’est en brûlant tes disques au coin du feu parce que bientôt tu dormiras dehors alors tu t’habitues, si ces cons continuent. Et on fera quoi si un connard commence à vendre aussi ses albums en mp3 pendant les concerts sur un stand de merch virtuel, et si tout continue comme ça à voir les gens discuter un album physique à 15 balles « parce que sur le net il est à 9.99 ? On arrête de faire des disques ? Hors de question. Tant qu’on pourra presser, on pressera, comme You Tube. Mais nous, c’est tout le contraire, c’est parce qu’on aime les artistes, la musique, le disque, l’objet, le skud qui contient un livret, des images, un truc palpable comme un groupe, tu vois ? Alors on fait des vidéos, des clips et ils sont pas moches les clips, beaucoup les aiment, mais beaucoup n’ont pas le réflexe de « suivre » sur You Tube, ils devraient au moins être mille, le roi a parlé, alors Monsieur You Tube il est pas content.

Ouais You Tube.. faut dire, j’ai jamais incité les gens à s’abonner à notre chaîne. On saoule déjà la toile en permanence sur le Grand Social, alors on culpabilise, on se dit qu’on va pas encore demander à nos aficionados de nous suivre ici ? Ben si…  mais l’explication n’est pas une soumission ou un désir vénal les copains, c’est surtout et aussi parce que les vidéos monétisées apparaissent bien plus dans les moteurs de recherche que celles qui ne le sont pas, à moins d’être virales (pas notre cas), et qu’aujourd’hui, quand t’es à ma place et que tu tiens les murs de ta maison depuis 25 ans, tu te dis que c’est con de rien faire, mon groupe c’est ma life et c’est par la toile que tout se checke.

        Les D.A des majors écoutent plus de disques, mais non, j’te dis que non. Ils veulent un lien qui va au pays des mp3, au son compressé et plus dégueu qu’un disque dont les sillons seraient remplis de boue. Ca s’écoute, d’accord, mais tente un jour d’écouter un vrai disque tu verras, ça surprend. Ils veulent un truc qui marche de suite, pour vendre.             Alors vu que depuis que l’histoire de l’humanité fait des siennes on marche sur les uns pour élever les autres et on vise l’uniformité absurde, ils sont aussi lisses que leurs choix la plupart du temps, et jamais très inspirés. En France, c’est des mecs en galère qui font le rock français, de nous à Cantat, en passant par Eiffel, c’est ici que ça se passe.  Attention, sans prétention aucune ! Mais avec la prétention de pouvoir conrinuer à vivre de notre art et c’est la seule chose qu’on sait faire de toute façon, des disques, pour avoir des concerts et se sentir vivants. (Et transmettre ensuite des clips lives qui coûtent moins chers que des DVD, mais ne rapportent plus rien ). Pour pouvoir re-presser des disques, qui amèneront à leur tour les lives qui font battre le cœur. Je n’entrerai pas dans un discours de mille pages sur le choix et le fonctionnement des programmations dans les grands festivals, les gros circuits, on a connu heureusement pour nous, 40 zéniths avec Purple, 2 stades avec ACDC, des palais des sports, patinoires, parc des expos et festivals, même l’Olympia, alors on se plaint pas. Mais les programmateurs aussi checkent si tu es suivi sur You Tube, sinon ils te programment pas mec ! La boucle est bouclée… A moins qu’on est 1000 abonnés et que nos 250 000 vues au total servent au moins à payer quelques jeux de cordes. Alors on a décidé d’appeler les rockers français à nous suivre, et qui vivra verra.

Je cale si-dessous le dernier clip de Café Bertrand, Alice, titre acoustique (rare chez nous;) pour ceux qui découvriraient le groupe avec cette lecture. Titre extrait du nouvel album QU4TRE, chaque titre sera bientôt sur notre chaîne, on vous prépare des petites vidéos sympas pour ça. La suite en dessous du clip. (ET si le lecteur n’apparaît pas, clique ici)

 » Vivons avec notre temps ! » dit alors le vieux rocker et si vous m’avez lu les ami(e)s , c’est que ça vous touche peut-être, alors si vous le sentez, abonnez-vous comme l’exige You Tube, ou pas, restez libres surtout ! Mais ne vous inquiétez pas, les générations futures les verront mourir un jour, s’amenuiser à petit feu, noyés dans leur grand tout et on pourra à nouveaux trouver des vrais albums de « l’époque où », sous les manteaux des réseaux clandestins sûrement. Soyez la horde qui a comprit cette missive. En remerciement, nous allons uploader le making-off inédit du clip « Sir John » dès que nous serons à 1000 !

Chaine You Tube Café Bertrand

Merci à ceux qui suivront, tant pis pour les autres, nous, c’est pas grave. On arrêtera pas pour si peu 😉 Pensez aussi à suivre les jeunes groupes qui sont la relève ! Bises à tous les fans de rock.

Je citerai Cantat pour rester fidèle à mes instincts en scandant  » donnez-vous rendez-vous, mais ne vous rendez jamais » , on fait que ça, à bientôt sur le Révolution Tour de Café Bertrand, ou sur un des concerts de mon trio acoustique Walther chante les autres. Vous êtes les bienvenus partout.

Walth

 

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Walther Gallay / Marion Gaillard, Alain Perusini et Yuri Quintero. Photo Manon Raboud (c)

Café Bertrand prépare la tournée vouée à défendre l’album QU4TRE dès 2018. L’arrivée de la guitariste Marion Gaillard sert la formation en insufflant une féminité jamais vue encore au sein du groupe, une énergie et un sens de la scène indéniables, et bien sur le talent nécessaire pour entrer dans un groupe qui signe 25 ans d’existence ! Un défi de taille relevé sans soucis par la lyonnaise qui tient la barre du haut de ses 23 ans et vous donne rendez-vous avec les garçons sur scène, dès 2018 pour le Révolution Tour. le graphiste du groupe oeuvre sur les éléments de comm, affiches, flyers, fond de scène, merchandising.

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Commande QU4TRE ou les anciens albums, le best-of « 1992-2012 » , visite la boutique et offre du rock à Noël !!! C’est par là >>>> ou cliques sur la pochette.

Tu peux aussi trouver l’album sur DEEZER  ou  ITUNES

CafB s’est enfermé et continue encore, pour répéter ce nouveau show, mais aussi pour aboutir d’autres projets comme le tournage du clip de Alice (bonus track acoustique sur QU4TRE) qui a eu lieu dans les Alpes de Haute Provence à Manosque mi novembre 2017. La captation et le montage sont assurés par un ami du groupe, le rappeur Fredo bas-alpin (alias El Fredo).  Un clip que le groupe voulait vous offrir pour finir cette année en douceur, avant d’envoyer du lourd avec 2 clips supplémentaires qui seront tournés début Janvier. On sait que « les ogres de barbarie » feront partie du choix, quant au deuxième titre, il pourrait être La rage (la formation avait parlé d’un clip avec le boxeur Karim Guerfi, champion du monde IBO poids coqs, encore une fois, CafB cherche à ce que les forces vives locales œuvrent ensemble, ce pourrait être une vidéo géniale), dédicace aux conditions actuelles des groupes indépendants , leur relation avec les « major companies« 

Une amitié qui se signe aussi avec un featuring, sur une proposition du rappeur immédiatement acceptée par le groupe. Le titre « les mains dans l’encre » n’a aucun rapport avec CafB si ce n’est le clin d’oeil à l’album du même titre sorti en 2012 par les rockers. Un texte de Fredo donc, sur une musique arrangée et jouée par CafB.

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Photo extraite du clip à venir #Alice #Qu4tre -Photo Elfredo – Avec la jeune danseuse et comédienne Maoly Puget

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Photo Manon Raboud

Pour préparer sa tournée, le groupe va proposer une quête sur le site participatif Kiss Kiss Bank Bank, plateforme sur laquelle 153% des objectifs avaient été atteints en Avril 2016 pour la réalisation de l’album. Cela permettra au groupe d’accepter des dates dans sa tournée, qui ne pourraient être viables, le but est de tourner, une révolution ou deux et de venir dans des régions que le groupe n’a pas souvent revisité depuis les tournées  aux côtés de Deep Purple.

Lire la suite « Café Bertrand – Revolution Tour 2018 (#QU4TRE) news from Novembre »

Lundi 02 Novembre, les Pourpres repassent par Marseille dans le cadre de leur tournée française et je vais encore me régaler aux côtés de Roger Glover que je dois voir l’après midi avant le concert, le soir réservant un concert et des rencontres superbes, les Rival Sons qui assurent les 1eres parties européennes de DP,pas moins, Bruce Dickinson (Iron Maiden) qui sera de la partie aussi en tant que guest,etc pour ce concert hommage à Jon Lord, décédé il y a plus d’un an et demi.

Je pars dans cette salle que nous avons jouée avec Café Bertrand en ouverture de DP aussi justement, avec une impatience sans borne, presque un an que nous ne nous sommes pas revus avec RG. Alain et Childé, respectivement bassiste et guitariste de Café Bertrand seront avec moi, car malgré les aléas des grosses prods qui n’entendent pas toujours la demande d’un groupe comme DP (3 ans qu’ils demandent CafB en 1ere partie), nous sommes devenus de vrais amis et chaque rencontre est toujours un plein d’énergie pour moi qui fêterai les 70 printemps du bassiste pourpre qui vient de remporter le Golden Ear Award 2015 !

Très sûrement au Zénith de Paris aussi, le 02 et le 11 Nov vont être VIP et je vais en profiter à fond. Je ne manquerai pas de venir poser quelques photos et vidéos sur ce blog !

Walther

A six jours de la sortie de « Lazaretto », Jack White propose d’écouter son nouvel album en intégralité sur iTunes. Ce nouvel effort sera disponible dans une version vinyle très spéciale puisqu’il comprendra deux chansons cachées, gravées sous les étiquettes centrales du vinyle. Et l’artiste est même allé plus loin, car ce vinyle sera à trois vitesses : l’un des morceaux cachés devra être joué en 78 tours et l’autre en 45 tours.

Par ailleurs, Jack White a joué une nouvelle chanson, « Temporary Ground », le 1er juin dernier lors d’un concert à Houston, dans le sud des Etats-Unis. Le musicien fera une halte en France pour deux dates à l’Olympia de Paris les 29 et 30 juin. Les deux concerts affichent complet.

 

Source Musicactu

Le temps qui m’était imparti pour d’éventuelles chroniques d’album que j’avais l’habitude de faire en partenariat avec plusieurs sites était des plus courts ces 3 dernières années, aussi maintenant que l’enregistrement de mon album solo est terminé et suit son cours dans les mains de Alain Perusini au Studio Le Garage et prendra vie ou pas grâce à vous, je reprends du service.

Certes, l’année qui s’annonce avec Café Bertrand qui prépare aussi son 5eme album et surtout une tournée pas piquée des vers, la sortie de mon solo, celle de l’album de Yuri Quintero également, on va être un peu occupés dirons-nous mais c’est bien ce que l’on cherche en donnant 100 pour cent de son temps et toute l’énergie qu’un corps peut donner à nos projets, solos ou communs, c’est comme ça que l’on survit dans une jungle qui bien trop souvent ignore les indépendants que nous sommes, et puisque j’ai toujours eu à cœur de soutenir la jeunes scène rock hexagonale, que ce soit en les prenant en première partie de CafB, en les bookant ou encore en les chroniquant, je vais dédier désormais ce blog « Histoires & Condiments » aux chroniques vouées à mettre les indés en avant, autant que faire se peut, avec l’humble réseau qui constitue mon espace entoilé.

Je publierai les premières à partir du 1er Mars sur ce blog, pour ‘envoyer de l’audio, vidéo et autres bilvezés indispensables pour bien écouter un artiste (ROCK only, et EN FRANÇAIS de préférence,je suis pas une pieuvre non plus;), c’est une langue que je comprends.

Vous pouvez donc poster vos albums à bibi si vous désirez une chronique. Elle a le poids que vous voudrez bien lui donner,elle sera sincère en tous les cas, indubitablement franche. A vous de voir, à moi d’écouter 😉 Les chroniques seront signées Joe Walton, comme elles l’ont toujours été. Bonne route à tous amis zicos, aux publics et fans, la musique sauvera le Monde.

Walther Gallay c/o Studio le Garage

1, Rue du Pressoir

04130 Volx

Mon album Stigmates regroupe ses infos sur mon site officiel  et sur la Page facebook dédiée à mon solo. Welcome aboard Rockers

CafB va refondre son site, en attendant, rendez-vous sur le blog de CafB « Sur la Route «  et Rv le 15.02 à Thonon les Bains amis Haut-Savoyards, va y avoir dawa !

Prenez soin de vous mais pas trop

Walth

Pour ceux qui m’ont suivi

Je viens un peu moins sur ce blog, il faut dire que les mois passés à composer mon album solo ne m’ont pas permit de checker les espaces entoilés où j’aime à déposer quelques écrits. Quelques news donc rapport à mon album solo STIGMATES qui sortira le 09.03.2014 sur le web et sera en bacs le 10.03.2014 !

Le site officiel dédié à ce ^projet solo est enfin en ligne et à jour : www.walthergallay.com

La rubrique « Pour ceux qui m’ont suivi » vous permet de suivre l’évolution de cet album depuis le 09.03.2013, date à laquelle j’ai commencé à composer cet album. Quelques news en vrac, le détail étant donc sur le site officiel, sur lequel vous petesles bienvenues amis de boobook ou tetter 😉 ! You can like it !

L’album « Stigmates » contiendra 12 titres.  J’ai la chance d’avoir la présence de guests et pas des moindres sur cet album, même si tous n’ont pas répondu présents (les calendriers de chacun étant juste full de full), aussi, voici la liste des guests :

Stéphane Avellaneda / Roger Glover / Don Airey  / Remy Delacastillo  / Alain Perusini / Christophe Graciet alais Kiki / Jean-Paul Avellaneda / Carl Wyatt  /  Michaël Borcard / Alexandre schneiter/ Matteo d’amico  /Aldredo Rogante / Jean-Luc Maza/  Gillian Glover et enfin Dj kep Dany

Un album middle tempo qui se classera dans la chanson française plus que dans le rock, même si 2 titres restent résolument rock voir punk, et donc un voyage où mes écrits se reposent sur du blues, du ska, du rock et surtout de la chanson française, les textes en avant.

Bref, je pars demain 6 Janvier pour tourner le clip éponyme « Stigmates », 1ere vidéo tirée de cet album et réalisée par Jam City Prod, suite à une belle rencontre avec un jeune réalisateur marseillais, Akil. Johnny Gordolon (auteur de l’image clownesque qui orne mon site perso et pages facebook,twitter etc) sera le photographe qui réalisera les photos de ma pochette d’album et du livret qui l’accompagnera, mon ami Julien Mage se chargeant du Artwork direct derrière

Une page Facebook a été créée pour suivre la mise en ligne de l’album, en effet,ce sont vos pré commandes (qui seront en ligne dès le 1er Février) qui me permettent de jauger la quantité d’albums que je vais faire presser et distribuer car Stigmates sera en bacs, distribué par le même distributeur que Café Bertrand, Rue Stendhal. Je vous invite à liker tout ce que vous pouvez rapport à cet album, mon tout premier solo, dans lequel j’ai mis une grande partie de mon passé et donc des Stigmates qui en découlent.

Le clip sera en ligne le 10 fevrier sur la toile également. Vous le voyez, pas mal d’actus pour bibi quand on sait que Café Bertrand prépare son 5eme ambum et une nouvelle tournée (qui débute le 15 Février à thonon les bains, espace grangette 74200) !

Sur ce, tous les détails sur le site officiel et sur ma page Auteur Facebook ou encore sur Twitter

Prenez soin de vous et de ceux qui vous entourent, 2014 se vivra sur scène, en musique, pour ne pas changer 😉 !!!

Walth

Détroit (Cantat/Humbert) Horizons, premières écoutes
Un vrai virage qu’a prit l’ex chanteur de feu Noir Désir. Un album très centré sur sa personne,oui, mais en même temps c’est son album solo après tout, je vais essayer de le prendre « tout neuf » et sans son vécu, personnel ou musical. Allusions métaphoriques d’un vécu dur à digérer dirons certains,et d’un dédain affirmé pour les “grands tout” pour d’autres. Sarcastique, violent dans sa douceur posée, tendre surtout, vindicatif peut-être,sincère sans aucun doute. Des riffs ici pour accompagner des textes qui suent la taule, le regret,ou pas, le sarcasme, tout simplement l’aveu acoustique d’avoir crée dans la douleur qui était sienne car les « grands » journalistes ont toujours su oublier une chose, lui aussi à souffert ! N’en parlons plus… Bertrand Cantat ça s’écoute, détendu du rock, sans a-priori aucun et il a le droit, dans le soleil, de plaire ou pas merde!

1.Ma muse :

Le titre d’ouverture de l’album est le petit frère de “Droit dans le Soleil”, une suite presque logique et qui annonce doucettement l’ambiance qu’on retrouve sur quasi tous les titres de cet album. Un texte plein de Coeur. Un climat de
plus en plus tendu et tordu avec l’arrivée de grattes violonées vers les 4mns50. Cantat est toujours au rendez-vous. Un de mes titres préférés avec Horizon et Terre Brûlante .

2.Glimmer in your eyes :

Un titre dans la langue de Shakespeare sur un fond sonore de gratte sèche qui flirte avec un harmonica décadent. Une douceur toujours, amenée de façon progressive. Un gentil morceau, j’ai jamais été fan de l’anglais de Bertrand à part sur « Longtime Man » et « (She’s so)Heavy » ou encore le « Fire Spirt » de Gun Club ou là je dis respect mec, disons que le climat général de cette chanson est gentillet, trop for me.

3.Terre brûlante :

Un beau texte encore “dans le mix” par rapport aux titres car la voix est plus mélangée aux instruments qui s’occupent à tricoter un univers fantasmagorique pour l’écrin d’un très beau texte. Même middle tempo que sur la plupart des
chansons offertes en pâture aux critiques rock qui vont le qualifié de mou, alors qu’il est tout le contraire en définitive, Violent et Doux, bipolaire comme le fût sans doute la construction de cet album. Ambiance proche de certains
titres de ND, alb Des Visages Des Figures. Voix de tête à la « Ernestine« , on retrouve Cantat et son ironie lyrique. De toute façon,il pourrait nous chanter « petit papa noël » qu’il le ferait bien, quoique.

4.Détroit 1:

L’album offre 2 (voir 3 avec le titre 13eme “cache) un interlude musical noisy, climateux dark. 1mn30. Bon…j’ai jamais été fan de ce genre de tracks où l’on peut à foison y déposer bruits originaux, moments capturés certes, mais c’est pas ma tasse once again, moi c’est le café, je vais sûrement comprendre puls tard.

5.Ange de désolation:

Encore un beau texte, noir car même si il a foulé les scènes aux côtés de Amadou et Maryam chantant le soleil et la joie de vivre retrouvée, c’est sur une musique dépouillée au possible, que Bertrand Cantat aime jongler avec le sombre, jongler dans le noir avec des boules noires, comme si tu étais le seul à connaître l’espace où tu propulses tes boules, intimidant presque dans sa noirceur, le titre l’annonçait de toute façon et pis oh, on est pas chez les Martin Circus !

Black,très sûrement dans le but de mettre le texte en avant, qu’il sussure presque “Dors mon Ange” à l’oreille de qui tu veux, là n’est le propos. Pas forcément, un texte ça se travaille, je parle du lecteur, relisez-le, moi j’adore et sans y voir d’allusion à quoi que ce soit si ce n’est au clin d’oeil qui est fait à l’écriture salvatrice, toujours, et encore.

6.Horizon :

Le titre éponyme. Un texte parlé , chanté en douceur.Un beau texte, un très beau texte, qui pourrait rappeler l’époque de Thiefaine qui apprenait les maths dans les souterrains sur sa première moitié. Enfin on entend une batterie qui arrive pour amener The Second Part, des cris chamaniques,Cantestques, ça fait du bien, ça part en sucette comme en 666;) Des cordes, un flanger là pour lier autoroute progressive et le minimalisme d’un riff redondant.J’ai kiffé grave

7.Droit dans le soleil

Le single dévoilé 3 semaines plus tôt par Barclay Musique, inondant la toile et dévoilant un Bertrand assis sur un banc dans un parc,Pascal Humbert à la contrebasse à ses côtés. Les yeux bleus perdus dans le vide mais pas tant, fatigué certes, ému certainement, vrai sans aucun doute. Un titre très minimaliste qui a déjà fait couler pas mal d’encre, utilisée par des cons la plupart du temps, dommage, une song plaintive, trop à mon goût, j’espérais que tout l’album ne fût de la même trempe.

8.Détroit 2 :

La suite de Détroit 1 ? 36 secondes d’interlude noisy electro. Pourquoi ? Pour faire un 12 titres au lieu d’un “petit” 10 titres ? J’avoue ne pas capter le message et si il n’yen a pas, juste un mot, pouquoi? Ah je l’avais déjà dit
merde, c’est pas bien de répéter !Trêve de plaisanterie, il suffit de reculer d’un mètre pou se rendre compte que cet album a 3 ambiance, 3 messages, scindés par ces interludes, à vous de vous retrouver dans l’un d’eux si ce n’est les 3. Le présent, le passé,conclusion ?

9.Le creux de ta main :

Magnifique texte, scandé comme Cantat sait le faire, interprétation fait partie du virage, les oxymores en avant, à gauche toute. Une voix affublée d’une saturation qui rappelle du Humeau sur pas mal de songs de Eiffel,dans le débit je trouve, et si il faut citer absolument ND (mais va falloir arrêter les mecs bon dieu !) je dirai que c’est un débit syllabique similaire à « Un Jour en France ». Mais en repassant en son clair, même accompagné de l’harmo, dans cette song, ND est oublié (à part le chorus de fin à la gratte qui aurait pu être joué par ST Gay), c’est du Cantat. Pur Beau titre, Merci !

10.Sa majesté :

Un titre sombre, electro où BC s’attaque au grand tout ou à quelqu’un en particulier,va savoir, ça se trouve,il parle carrément d’autre chose et c’est ça une song, quand tu te dis « putain il l’a faite pour moi », un jour où tu as les boules de subir, que d’être obligé de côtoyer les ridicules peut t’amener aussi comme sentiment.Des backings très loin derrière de Sam de Shaka,bon les potes c’est les potes,je comprends grave. Pas de refrain réel, un titre “one shot”. Un beau texte dans l’écriture. Musique dépouillée, riffs de guitares improbables à souhait, basse, batt. La plupart des titres sont middle-tempo voir moins, on dirait que l’auteur a définitivement décidé de sacrifier l’énergie au profit de la compréhension du texte, pour être plus précis, qu’il a mit son énergie ailleurs car c’est bien ailleurs que cet album nous emmène.Lui qui voulait toujours être ailleurs, nous sommes au rendez-vous camarade, on t’a suivi, mais c’est pas évident, d’oublier ton avant, Noirdez la machine de guerre, ZE représentant of Ze Rock hexagonal depuis le début des 80’s quand peu vous connaissaient alors Monsieur, mais on t’écoute, en tous les cas j’essaie de tout prendre en pleine gueule avec une neutralité suisse, au 1er degré

11.Null and Void :

2eme titre en anglais de l’album, Null and Void rappelle les ambiances guitaristiques des trémolos gardent l’identité saturée des grattes qu’on a connu dans ND. On a l’impression, et cela s’étend à l’album en general, qu’il a du mal à maîtriser sa voix lorsque il pousse, un sentiment d’oppression quand on l’a entendu ouvrir, poumons en avant, mais cette chanson est assez..transparente, ce ne sera pas un Hit et on s’en branle, Cantat n’a jamais fait de la musique pour faire des hits,il en faisait et la musique lui prenait, c’est un peu différent ! Réservé aux amateurs éclairés par exemple 😉

12.Avec le temps :

Mon Oups sur l’album…On connait la facilité déconcertante qu’à Cantat quand il veut reprendre un titre (Gun Club/Bashung /Brel) et s’en accaparer comme si il l’avait lui-même écrit. Après le temps des cerises noires de désir,et pas si acclamés que ça personnellement lors de sa sortie,il remet le couvert “avec le temps”… Un Léo Ferré qui ne m’a provoqué aucun frisson, autant dans l’interpretation que dans l’arrangement, middle, grattes frottées au pouce. Pas fan. Léo c’est Léo de une et reprendre ce titre moult fois reprit était un défi qui à mon sens n’a pas été relevé. Sans plus, avec toute la concience que j’ai de n’être qu’une merde pour juger qui que ce soit mais bon, j’ai jamais prétendu être critique rock mais fan de rock, et de rock français plus particulièrement,disons je pratique.

Piste Cachée : la 13eme

Elle débute àprès 3 minutes pile de rien. Une messe noire aux allures de vieux vynils qu’on passeraient à l’envers afin d’y entendre un quelconque message. Mystique interlude, le 3eme de l’album, le meilleur à mon sens. Une contrebasse décadente, des larsens maîtrisés, des boucles sinusoïdales et acoustiques. Un moog qui se rebellerait à côté d’un vieux gramophone qui lirait un disque qui sauté.A ne pas écouter sous acide.

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L’écoute est pas évidente, faut que je le digère avant de l’imaginer sur scène, surtout si on sort de l’intimiste live, j’espère pas, j’aimerai bien venir dans le public m’asseoir en tailleur dans un petit lieu et
comprendre l’émotion live de ce skud, car, qu’on l’aime ou pas, ce disque est un missile,on va l’aimer ou le détester, comme nombre d’albums « entiers ».

Très mal placé pour être impartial car grand admirateur de l’auteur, de ses actes scéniques et de toutes ses collaborations et/ou projets, cet article n’est en rien une « critique » littéraire, je n’oserai me le permettre, un avis, le mien donc pas grand-chose, comme le disait justement Bertrand Cantat, « Nous ne faisons que passer« . Merci d’être passés amigos.

Walth

C’est en fouillant la page de l’ami Tommy, organisateur du Gones’n’live festival  que je suis tombé, de haut, sur ce qui serait la set list de l’album à sortir le 18 Novembre 2013.

Je serai happy, à partir de cette date d’avoir vos avis sur l’album, en parlant de musique, seulement de musique

1. Ma muse
2. Glimmer in your eyes
3. Terre brûlante
4. Détroit – 1
5. Ange de désolation
6. Horizon
7. Droit dans le soleil
8. Détroit – 2
9. Le creux de ta main
10. Sa majesté
11. Null and void
12. Avec le temps
13. Sonic 5

 

Bertrand Cantat parle aux Inrocks

Quoi qu’on puisse en penser, Les Inrocks, magasine « ami » de longue date de feu Noir Désir, affiche une couverture dans son numéro du 23 Octobre, avec Bertrand Cantat. Bien entendu, nombres de journalistes s’amusent alors à décrypter cette interview en en tirant soir le pire, soit le meilleur, n’oublions jamais que c’est à chacun de se faire une opinion, voici l’annonce de cette itw par Les Inrocks. Vous trouverez aisément le magasine en kiosque.

Article Inrocks/ Annonce Couv :

Dix ans depuis le drame de Vilnius. Dix ans qu’il ne s’était pas exprimé dans les médias. Alors que Noir Désir est dissous et qu’il revient avec un nouveau groupe, Détroit, entretien exclusif avec Bertrand Cantat, un homme qui ne se cherche pas d’excuses mais qui ne peut survivre sans la musique. A paraître dans les Inrocks mercredi 23 octobre.

“Quand il parlera…” C’était la seule promesse, depuis plus de dix ans, de l’entourage le plus direct de Noir Désir et Bertrand Cantat à nos demandes d’interviews. On voulait lui parler non pas pour le disculper, le poser en victime : Bertrand Cantat, de ses mains, avait commis l’irréparable, l’indicible et avait été jugé pour cela. Pas question, donc, de refaire son procès – lui-même avait tout reconnu.  Si on voulait lui parler, c’était qu’au-delà de la consternation causée par la mort de Marie Trintignant, au-delà de l’effroi face à ce meurtre passionnel absurde, on ne reconnaissait pas le Bertrand Cantat décrit par une certaine presse qui avait largement battu en dégueulasserie, lynchage et enquêtes bâclées les tabloïds anglais que la France sait si bien montrer du doigt. L’homme a donc été condamné, sans traitement de faveur, sans passe-droits. Il a purgé sa peine jusqu’à son terme et c’est donc en homme libre qu’il est sorti de la maison d’arrêt de Muret.

Libre ? Contraint de vivre avec une suspicion permanente, jusqu’à être associé de manière douteuse au suicide de son épouse Krisztina Rády, Bertrand Cantat a découvert qu’il restait un homme traqué, tronqué, à qui on interdit d’exercer le seul métier qu’il connaisse. Comment peut-on refuser au chanteur la rédemption que l’on accorde, à juste titre, à tous les autres condamnésen recherche de réinsertion ? Ou alors, c’est ce “juste titre” qui est remis en question… On ne peut lui interdire le droit d’exercer son métier au nom de la morale, de la décence : ça serait nier le travail et les décisions des tribunaux, instaurer une autre forme de condamnation, à vie, une autre forme de justice. De cette vie nouvelle, Bertrand Cantat n’avait encore jamais parlé. On savait qu’il avait tout tenté pour relancer l’aventure chaotique de Noir Désir. Mais cette fois, le groupe de rock français le plus important de ce dernier quart de siècle n’a pas pu combler le fossé, devenu gouffre, de ses différences.

En ce début d’automne, le “quand il parlera” est devenu une réalité. Pour la première, et la dernière fois sans doute, Bertrand Cantat s’est exprimé, lors d’un entretien de trois heures. Sur Vilnius, l’amour fou, la mort de Marie Trintignant, sa culpabilité de tous les instants, ses remords éternels, le suicide de Krisztina Rády ou, aussi dérisoire soit-elle au regard du désastre, la fin de Noir Désir. Grave et concentré, Bertrand Cantat ne s’est jamais défilé. Il sait que son retour à la vie civile sera compliqué, mais la musique est revenue le chercher. Avec le fidèle et discret Pascal Humbert, il a formé Détroit, groupe ouvert qui sortira Horizons, le 18 novembre.

Chacun cherchera, dans les textes, des clés pour éclairer ce vaste trou noir. Chacun y verra ce qu’il souhaite y trouver, refera les comptes de Cantat avec la justice. Lui sait ce qu’il a fait, qu’il ne peut y avoir de pour ou de contre quand une jeune femme est morte. En vous fixant de son regard délavé, il demande juste le pardon de ceux que son geste de folie a entraînés dans ce tourbillon de malheur et de vies brisées. Il le sait, de toutes les prisons, il en est une dont il ne sortira jamais vivant : Bertrand Cantat.

>> Entretien exclusif à lire dans Les Inrocks, en kiosque mercredi 23 octobre.

Par JD Beauvallet

SOURCE LES INROCKS